Qu’est-ce qu’une addiction ?
Aujourd’hui, on reconnaît l’existence d’une grande diversité de conduites addictives. Goodman (1990) propose de définir le terme d’addiction en mettant l’accent sur les critères communs à toutes les addictions, qu’elles soient comportementales ou avec substances : “L’addiction est un processus dans lequel est réalisé un comportement qui peut avoir pour fonction de procurer du plaisir et de soulager un malaise intérieur, et qui se caractérise par l’échec répété de son contrôle et sa persistance en dépit des conséquences négatives”.
Quels sont les signes d’une addiction ?
Les critères définissant le trouble addictif selon Goodman, sont les suivants :
- Impossibilité de résister aux impulsions à réaliser ce type de comportement.
- Sensation croissante de tension précédant immédiatement le début du comportement.
- Plaisir ou soulagement pendant sa durée.
- Sensation de perte de contrôle pendant le comportement.
- Présence d’au moins cinq des neuf critères suivants :
- Préoccupation fréquente au sujet du comportement ou de sa préparation.
- Intensité et durée des épisodes plus importantes que souhaitées à l’origine.
- Tentatives répétées pour réduire, contrôler ou abandonner le comportement.
- Temps important consacré à préparer les épisodes, à les entreprendre ou à s’en remettre.
- Survenue fréquente des épisodes lorsque le sujet doit accomplir des obligations professionnelles, scolaires ou universitaires, familiales ou sociales.
- Activités sociales, professionnelles ou récréatives majeures sacrifiées du fait du comportement.
- Perpétuation du comportement, bien que le sujet sache qu’il cause ou aggrave un problème persistant ou récurrent d’ordre social, financier, psychologique ou psychique.
- Tolérance marquée : besoin d’augmenter l’intensité ou la fréquence pour obtenir l’effet désiré, ou diminution de l’effet procuré par un comportement de même intensité.
- Agitation ou irritabilité en cas d’impossibilité de s’adonner au comportement.
Pour aller plus loin…
Les critères de définition de la CIM-10 (Classification Internationale des Maladies de l’Organisation Mondiale de la Santé) et du DSM 5 (Manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux de l’Association de psychiatrie Américaine) complètent les critères retenus par Goodman. Le DSM 5, publié en 2013 (Hasin et al., 2013) passe d’une définition catégorielle, à une définition au sein de laquelle le trouble de l’usage à une substance peut être placé sur un continuum unique : selon le nombre de critères retenus, le trouble de l’usage à une substance peut être caractérisé sous le terme de “faible”, “modéré” ou « sévère ». Le DMS 5 reconnaît le jeu pathologique et ajoute le concept de “craving”, tandis que la CIM-10 propose désormais une définition d’un trouble des écrans. Tout comme les critères de Goodman, les critères retenus par ces classifications sont principalement comportementaux, et sont liés à la notion de perte de contrôle. Actuellement, l’addiction est envisagée comme le résultat d’une stratégie adaptative, mise en place par un individu particulier dans un contexte donné (Couteron, 2019). L’addiction réunissant sous son concept de nombreuses consommations de produits, en plus d’introduire des comportements variés comme l’addiction à internet, l’addiction sexuelle, les achats compulsifs, la bigorexie, l’addiction au travail et les troubles du comportement alimentaires (Griffiths, 1996; Karim & Chaudhri, 2012), il devient de plus en plus complexe de déterminer ce qui relève du normal et ce qui relève du pathologique dans les conduites humaines. Le passage d’une conduite normale, contrôlée, à une conduite non contrôlée, générant de la souffrance et des conséquences négatives, pose la question de facteurs de vulnérabilité sous-jacents, comme les stratégies de coping.
Lutter contre addictions à Tours
Vous habitez Tours ou ses environs et rencontrez des problèmes d’addiction ? Voici auprès de qui vous pouvez trouver du soutien :
- CSAPA : Propose des soins en ambulatoire et d’autres aides liées aux conduites addictives avec substance ou comportementales. À Tours, il est plutôt spécialisé dans les jeux de hasard et d’argent.
- SSR addictologie de Louis Sevestre, Le Courbat ou Malvaux près d’Amboise : Proposent des hospitalisations longue durée pour sevrage et une prise en charge après sevrage. Plutôt pour des conduites addictives avec substances.
- Des psychologues avec une spécialisation sur les conduites addictives.
Vous cherchez une psychologue spécialisée dans les addictions à Tours ?
Au cours de ma formation de psychologue clinicienne, j’ai eu l’occasion d’étudier les conduites addictives, jusqu’à rédiger mon premier projet de thèse sur le sujet.
En psychothérapie, je vous propose de travailler sur ce qui fait qu’on rentre dans une addiction : estime de soi, traumatologie, gestion des émotions, anxiété (etc.) à travers des discussions, des exercices, en cherchant à trouver ce qui fonctionne le mieux pour vous. La finalité est souvent la suivante : Comment arrêter et comment ne pas replonger ?

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